CIVA - Diascan Transneft - Alexey Slesarev

10 Mars 2017

Pour cette interview, nous avons eu la chance de pouvoir converser avec Alexey Slesarev de Diascan Transneft, utilisateur de CIVA dans le secteur pétrochimique.

Votre société est spécialisée dans la pétrochimie et réalise des inspections CND pour ce secteur. En tant que client CIVA, pourriez-vous nous dire pourquoi vous avez décidé d’utiliser la simulation pour vos inspections ?

Nous avons décidé d’utiliser la simulation pour les inspections ultrasonores pour deux raisons principales.

Le premier besoin est de développer des plans d’inspections pour différentes épaisseurs et diamètres de pipes, et de gérer différentes vitesses d’outils d’inspection (racleurs). Il faut calculer des lois de retard afin que la couverture à -6dB soit assurée pour certains angles de tirs et certaines zones dans l’épaisseur. Pour ces calculs, j’utilise le module calcul de champ. J’évalue aussi le temps de vol des échos.

La deuxième raison est la possibilité de simuler un la réponse ultrasonore à partir de formes de défauts relativement complexes. Cela prend beaucoup de temps de réaliser une pièce, même avec des défauts simples comme des entailles ou des trous génératrice, sans parler de défauts complexes. Je compte utiliser le mode simulation d’inspection pour de telles simulations.

Quelles sont les spécificités du CND dans ce secteur ?

Les spécificités des contrôles en ligne (racleurs) par rapport aux méthodes de CND ultrasonores manuelles et aux machines d’inspections automatiques de tubes sont :

L’impossibilité de contrôler la position du capteur ultrasonore par rapport aux soudures et aux défauts, afin de chercher le meilleur niveau de signal d’écho, et donc de pouvoir utiliser une méthode de dimensionnement par amplitude ;
L’impossibilité de ralentir l’outil de contrôle en ligne afin qu’une étude plus minutieuse des soudures et des défauts puisse être faite ;
L’impossibilité de calibrer précisément les sondes ultrasonores, en raison des variations relativement grande de température et de la composition du pétrole durant une inspection.

Quelle fonction supplémentaire aimeriez-vous voir dans la prochaine version de CIVA ?

Dans les prochaines versions de CIVA, j’aimerais pouvoir utiliser un langage de programmation pour avoir le contrôle total du processus de simulation, ainsi que sur de l’import et de l’export de signaux. J’ai besoin de relier CIVA et MATLAB pour réaliser des simulations complètes d’inspection ultrasonores, comprenant le traitement des signaux d’échos reçus, la détection de défauts et le changement adaptatif de la loi de retard.

Un autre problème est qu’il n’est pas possible de mettre en place différentes formes de signaux pour les différents éléments d’une sonde multiéléments. Les différents éléments d’un véritable capteur ultrasonore multiéléments transmettent des signaux avec des formes, des durées et des amplitudes légèrement différentes. Il est important pour nous d’évaluer l’effet de telles différences sur les paramètres du champ et sur l’amplitude des signaux d’échos.

J’aimerais aussi pouvoir créer un graphique qui montre l’orientation locale du champ à chaque point de calcul via des couleurs plutôt que des flèches. Cela me permettrait d’évaluer rapidement la taille d’une zone où les orientations locales diffèrent de l’angle réfracté requis par une valeur maximale donnée. Avec la version actuelle de CIVA, je dois positionner ma souris sur une certaine flèche pour voir l’angle de l’orientation locale en un certain point, et cela me prend trop de temps pour trouver la taille de la zone où l’amplitude du signal de l’écho du défaut avec une orientation spécifique est appropriée.

Pensez-vous augmenter l’utilisation de la simulation dans le futur ?

En ce qui concerne CIVA, j’espère que dans le futur nous l’utiliserons de façon plus importante, en particulier pour simuler des échos parasites provenant d’éléments de la construction d’un outil en ligne.

Utilisez-vous la simulation pour d’autres applications que des CND ?