RT - Cale à gradin en acier ferritique et Dural - Analyse

Les modèles de détecteur « standard » et, dans une moindre mesure « écran photostimulable », permettent d’obtenir de meilleures correspondances, lorsque l’on prend en compte la diffusion dans la matière. C’est particulièrement le cas lorsqu’on adapte la profondeur du scintillateur (1000 µm de CsI). Une telle épaisseur de scintillateur est toutefois assez éloignée de la valeur attendue. La forte diffusion observée expérimentalement sur la cale en acier associée à l’écran photostimulable (profil des gradins arrondi) n’est pas reproduite par la simulation. Nous attribuons cet écart au fait que les phénomènes de rétrodiffusion, sur le support de l’écran photostimulable en particulier, n’ont pas été pris en compte dans nos simulations.

Le tableau suivant dresse un récapitulatif des valeurs de bruits expérimentales et simulées.

Le bruit sur signal est systématiquement plus élevé dans nos simulations avec les modèles de détecteur « écran plat » et « écran photostimulable », comparé à l’expérience (on obtient jusqu’à un facteur 4,2 dans ce dernier cas).

Dans CIVA, la DQE n’est pas fonction de la fréquence spatiale. Même en fixant une valeur de 1 pour la DQE (limite théorique et valeur maximale acceptée par CIVA), il n’a pas été possible d’obtenir un accord entre expérience et simulation. Par ailleurs, on constate qu’une modification de la Fonction de Transfert de Modulation (FTM) n’a pas d’incidence sur le niveau de bruit mesuré, pour une réponse détecteur (niveau de gris) donnée. Autrement dit, il n’y a pas de lien entre FTM et DQE dans la modélisation CIVA alors que ces deux quantités sont physiquement liées. Cela semble être la source des difficultés de ces modèles de détecteur à obtenir les bons niveaux de bruit.

Expérimentalement, la visibilité des IQI est faible. On perçoit la plupart du temps les 3 à 4 premiers fils du premier IQI (NF EN ISO 19232-1 W10), et rarement ceux du second IQI (NF EN ISO 19232-1 W13), quelle que soit la configuration. La visibilité est globalement meilleure pour la cale en acier ferritique, par rapport à la cale en Dural.

Cette dernière constatation demeure valable pour les simulations, qui permettent de détecter qualitativement les fils perçus expérimentalement. Les simulations basées sur le modèle d’écran photostimulable ont une légère tendance à renforcer le contraste des IQI, par rapport à l’expérience.