Interview - Jean-Pierre Gustin

17 Avril 2014

 

Jean-Pierre Gustin est Président de la COFREND, et peut de ce fait suivre l’évolution des END en France. Il nous a fait l’honneur de partager sont point de vue sur le sujet avec nous.

 

Jean-Pierre Gustin
 

Quels sont selon vous les défis que les professionnels des END auront à relever dans les prochaines années (tant au niveau national qu’international) ?

  • L’adaptation des salariés aux évolutions rapides des technologies et méthodes (réglementations, normes…)
  • La gestion de la pyramide des âges et des compétences (recrutement, remplacement des départs en retraite…)
  • L’intégration et formation des jeunes embauchés
  • La gestion d’un marché des compétences à flux tendu (aéronautique / Grand Carénage)
  • Faire face à la compétition internationale de plus en plus forte

 

La COFREND est en pleine évolution. Pourriez-vous nous donner votre vision de ce que sera la COFREND d’’ici deux ou trois ans, et du rôle essentiel qu’elle doit jouer selon vous ?

La COFREND jouera un rôle essentiel dans la valorisation et l’attractivité de nos métiers.
La certification et le réseau d’experts sur lesquels elle s’appuie lui confèreront de plus en ce rôle d’interlocuteur incontournable de la profession vis-à-vis des différents acteurs externes (pouvoirs publics, organisations nationales et internationales…).

 

Quelles sont les coopérations entre sociétés END au niveau international ? Quelle priorité vise la COFREND dans ces échanges ?

La COFREND participe activement à l’ECNDT dont elle assure la présidence du Comité Européen de Certification.
Elle participe également au Forum Aéronautique Européen en assurant le secrétariat.
Elle contribue à aider les entreprises à l’exportation en s’appuyant sur un système de certifications COFREND largement reconnu au-delà de nos frontières.

Les enjeux internationaux pour la COFREND sont :

  • Une reconnaissance mutuelle de notre processus de certification par l’ensemble de nos homologues européens, afin de rendre nos certifiés mobiles sur toute l’Union Européenne
  • L’exportation de notre savoir-faire certification : centre d’examen mobile, pour répondre entre autre à nos Entreprises françaises basées à l’étranger

 

Vous avez été moteur dans la mise en place de commissions dans la COFREND, notamment pour promouvoir les END et accroître leur notoriété. Qu’attendez-vous de ces commissions, quel en est l’objectif prioritaire selon vous ?

Le rôle des commissions COFREND est de :

  • Recenser les problématiques socio-économiques de l’univers des END
  • Défendre les intérêts de l’ensemble des acteurs de la filière professionnelle
  • Anticiper les besoins de la filière END
  • Valoriser les métiers
  • Créer et rendre visibles et lisibles les formations initiales et continues

 

Vous êtes organisateur des journées COFREND qui se dérouleront du 20 au 22 mai prochain. Quelles sont vos attentes pour cet évènement (en terme de visites, de notoriété, d’impact pour les END, etc.) ?

Les attentes sont nombreuses concernant ces journées COFREND :

  • Etre la vitrine de la dynamique des nouveaux Pôles COFREND et de leurs missions associées
  • Valoriser les métiers END, les institutionnels, les entreprises utilisatrices, les partenaires pour l’emploi, les formations…
  • Déployer la filière de formation initiale et continue en END
  • Mettre en relation les demandeurs d’emploi ou de stages et les entreprises d’accueil
  • Faire la promotion des nouvelles technologies et de leurs acteurs
  • Au travers des conférences techniques, mettre en avant notre réseau d’experts et des travaux de leurs départements R&D

 

Quels sont, pour vous, les principales innovations END qui feront les contrôles de demain ?

Trois choses me viennent principalement à l’esprit :

  • GreenTech
  • L’ergonomie des outils et matériels
  • L’amélioration des performances des moyens de contrôle

 

La simulation est très utilisée dans certains domaines, peu encore dans d’autres. Quels sont selon vous les principaux atouts de la simulation ?

Les outils de simulation ont un très bel avenir dans le domaine des END, permettant des gains économiques (délais et coûts) sur des choix de techniques et d’optimisation de mise en œuvre de procédés face à des typologies de défauts recherchés.
La contrepartie bien sur étant de savoir ce que l’on cherche, ce qui n’est pas toujours aussi simple, et de qualifier ces outils.