Interview - Curtis Schroeder

10 Juillet 2018

 

Depuis le Bowen Lab de Purdue University où il est Assistant de Recherche Diplômé, Curtis J. Schroeder a partagé avec nous son expérience de l'utilisation de CIVA et l'aide que le logiciel a pu lui apporter dans ses projets.

 

Curtis J. Schroeder

 

Vous êtes assistant de recherche diplômé et possédez une expérience de première main des inspections. Pouvez-vous nous parler de vos projets actuels concernant les inspections de ponts ?

Je travaille actuellement sur le Projet 14-35 du NCHRP (Programme de Recherche Coopératif National sur les Autoroutes). Notre équipe est chargée d’évaluer le critère d’acceptation actuel pour les soudures de pont CJP pour l’inspection ultrasonore multi-éléments, et de recommander les modifications au Code de Soudure des Ponts AWS D1.5 proposées. Nous adoptons l’approche selon laquelle le développement du critère d’acceptation devrait être rationnel et ancré dans les mécaniques de fracture plutôt que basée seulement sur la qualité de fabrication. Notre projet a impliqué une étude paramétrique d’aptitude au service visant à développer les tailles critiques des défauts de soudure. Nous avons alors utilisé CIVA UT pour modéliser les défauts de soudure critiques afin de recommander les exigences des procédures d’inspection et les limites d’amplitude du critère d’acceptation qui vont détecter et rejeter ces défauts critiques.

 

Comment avez-vous décidé que la simulation par CIVA UT serait l’un des outils avec lesquels vous souhaitiez travailler sur votre projet ?

Nous avons décidé d’utiliser la simulation par CIVA UT car elle nous permettait d’effectuer une étude de simulation paramétrique de grande envergure de façon rapide et efficace. Nous avons tout d’abord réalisé un programme de contrôle par pétition afin de collecter des informations sur la variabilité des résultats d’inspection en utilisant la procédure d’inspection actuelle AWS D1.5 et les procédures d’inspection conventionnelles UT et UT multi-éléments. Bien que ces informations aient été très utiles pour faire ressortir les modifications potentielles au Bridge Welding Code, nous avons rapidement réalisé que tenter de développer des procédures d’inspection et des critères d’acceptation exclusivement à partir d’essais expérimentaux serait très long et inefficace. Il est très difficile, avec des résultats expérimentaux, de séparer les variations dues aux facteurs humains des variations dues aux défauts de géométrie, à l’emplacement, à la taille, etc.

 

Quel est votre outil préféré dans CIVA ?

Mon outil préféré dans CIVA était la capacité de localiser rapidement l’emplacement du capteur résultant en une amplitude maximale et d’utiliser l’outil d’identification de modes afin d’aider à la compréhension de la propagation du son dans la pièce. Cela nous a fourni une méthode permettant d’évaluer les limites des exigences sur le positionnement de la sonde et son décalage  afin d’assurer la détection de défauts de soudure critiques. CIVA a également apporté une méthode permettant d’évaluer les effets des variations dans l’atténuation et la vélocité du matériau dues aux différences entre le bloc de calibration et l’objet expérimental. Cela s’est avéré très utile pour évaluer quelles exigences de calibration pourraient être nécessaires.

 

Vous avez participé à une formation CIVA. Quel est votre retour la concernant ?

J’ai trouvé la formation CIVA très utile pour comprendre comment fonctionne le logiciel, et pour comprendre par la suite comment appliquer au mieux les diverses options d’analyse afin d’obtenir un résultat d’une précision adaptée en un temps de calcul raisonnable. La formation inclut des exemples qui couvrent un vaste panel d’utilisations possibles du logiciel.

 

Recommanderiez-vous CIVA à vos collègues ? Si oui, pour quel type d’applications ?

Je recommanderais CIVA à mes collègues à la fois pour la recherche et pour le développement d’une méthode d’inspection pour des pièces complexes. CIVA est très utile pour des applications en R&D du fait de la capacité qu’il confère de réaliser rapidement des simulations d’inspection et de comparer les résultats en utilisant différentes données d’entrée. Pour notre projet, cela s’est avéré très utile puisque nous essayons de développer un cadre de travail pour une procédure d’inspection révisée qui doit couvrir un vaste panel d’applications. Je crois aussi que CIVA serait très utile pour le développement de méthodes d’inspection individuelles pour des pièces complexes du fait de la capacité qu’il confère de simuler des résultats d’inspection depuis des défauts qui seraient rejetés.

 

Quelles améliorations souhaiteriez-vous voir arriver dans la prochaine version ?

L’amélioration principale que je voudrais voir dans la prochaine version serait l’ajout d’une fonction TCG à l’outil de post-traitement. Bien que CIVA dispose actuellement d’une fonction DAC appropriée pour l’évaluation des UT conventionnels, cette fonction ne prend pas en charge la simple calibration de chaque loi focale individuelle, comme le ferait une calibration TCG. Je pense que cette fonction pourrait être très utile pour comparer rapidement l’amplitude d’un défaut de soudure par rapport à un réflecteur de référence à chaque angle d’incidence alors que le capteur balaye le défaut de soudure.